Consulter le Rapport Environnemental 2012 au format pdf
Mon intervention :
C'est l'occasion de vraiment remercier
les orateurs : Laurence DOUVIN, M. BERTHAULT, Olivia POLSKI, Danielle
FOURNIER, qui se sont exprimés sur ce rapport environnemental. J’imagine bien
que si les autres ne se sont pas exprimés sur ce point, c'est qu'ils n'ont pas
eu le temps de lire cet excellent rapport que je vous invite vraiment à
regarder car il est concis, clair, qu'il rassemble vraiment l'ensemble des
actions et qu’il est particulièrement lisible.
Ce rapport environnemental retrace
effectivement l'ensemble des actions réalisées l'année dernière, en 2012,
actions en matière d'adaptation du territoire au changement climatique, de
gestion des ressources et de consommation responsable, de protection et de
développement de la biodiversité, de préservation de la santé des Parisiens.
Je ne ferai pas l'énumération de ces
actions, et Olivia POLSKI l'a fait de façon excellente.
Je voudrais simplement dire qu'il n'y a
pas une direction, aujourd'hui, à la Ville de Paris, qui ne soit pas impactée
par notre politique environnementale. Il n'y a pas un adjoint… et d'ailleurs
j'avais commencé à vouloir citer la liste des adjoints qui participaient à ce rapport et en fait, il
fallait que je cite l'ensemble de l'Exécutif, ce qui aurait été un peu
fastidieux.
L'environnement n'est pas une option
pour nous ; ce n'est pas quelque chose qu'on rajoute. C'est une grille de
lecture qui se développe partout, qui irrigue l'ensemble de la Ville.
Souligner également
quelque chose d'à mon avis trop méconnu aujourd'hui, qui est l'action des Acteurs
du Paris durable. Cette politique environnementale n’est pas seulement une
politique publique qui se regarde le nombril mais aujourd'hui, quand vous avez
70.000 Parisiens impliqués dans "Les Acteurs du Paris durable" - je
vous rappelle que "Les Acteurs du Paris durable" est ce service qui
vise à vraiment repérer les initiatives citoyennes de la base et les aider à
les accompagner, à les valoriser pour qu'elles se structurent et deviennent
beaucoup plus importantes - c’est quelque chose d’assez original dans nos
politiques, et pour avoir un peu regardé dans les autres grandes villes, un
outil de ce type n'existe pas. N'hésitez pas :
allez aux "Acteurs du Paris durable", dont le bâtiment est juste à
côté de l'Hôtel de Ville, renseignez-vous et faites connaître cette magnifique
structure.
Pour répondre rapidement aux différents
orateurs, d'abord bien sûr à l'intervention la plus véhémente, celle de M.
BERTHAULT.
J'ai envie de vous dire, Monsieur
BERTHAULT : tout ce qui est excessif est un peu dérisoire dans le sens que
vous avez vraiment critiqué… même pas critiqué : vous avez jeté à la
poubelle l'ensemble de la politique environnementale de la Ville sans qu’un
point puisse vous satisfaire ou qu’il y ait une chose intéressante.
Je crois que c’est une peinture qui
serait tellement noire qu'elle ne pourrait correspondre à la vérité car dans ce
rapport environnemental, il y a en plus une part d’exercice de vérité. Tous les
indicateurs ne sont pas bons, et nous le mettons dans le rapport
environnemental.
Par exemple, l'indicateur d’une légère
augmentation de la consommation d’essence des services de la Ville : cela
apparaît noir sur blanc. Il y a tout à fait moyen, de façon objective,
factuelle de dire : "Oui, votre rapport environnemental, sur tel
point vous faites des choses très intéressantes mais sur d'autres, cela
n'avance pas assez vite ou vous ne devriez pas faire comme cela". Cela n'a
pas été l'objet de votre propos : cela a été quelque chose d'entièrement
noir.
Avec une vision extrêmement binaire que
vous avez développée, le Grenelle de l'environnement était l’apogée, la
lumière ; la politique menée par la Ville, c'est l'obscurantisme.
J’ai envie de vous dire que ce Grenelle
de l'environnement a eu des avantages à l'époque, et je suis prêt à le
reconnaître - vous voyez, ce n'est pas de ma couleur politique -, il a eu des
avantages ; il n'est pas allé jusqu'au bout également.
Après, force est de constater que c'est
Mme Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, en tant que Ministre, qui a sabordé la filière
photovoltaïque : c'est un fait, c'est factuel, c'est ainsi, et cela ne
m'empêche pas de dire qu'il y avait des choses intéressantes au moment du
Grenelle.
Vous voyez, il y a moyen de mâtiner son
propos pour permettre d'être plus proche de la vérité.
Vous avez violemment
attaqué l'Agence Parisienne du Climat. Je ne comprends
pas. Quand je circule en France, les gens sont particulièrement envieux de
cette agence. Quand la Ministre de
l'Ecologie décide de visiter un lieu lors des journées récentes du climat, elle
vient à l'Agence Parisienne du Climat… cette agence est reconnue de tous.
Bien sûr, on peut dire
qu'elle n'en fait pas encore assez, qu'il faudrait plus de moyens, mais une
agence qui, aujourd’hui, est en train de développer ce logiciel de coach à
destination des copropriétés, qui est expérimental et financée par l’A.D.E.M.E.
pour être déployé dans l'ensemble du territoire.
M.
René DUTREY, adjoint. - Je peux, moi aussi, monter
en décibels pour être plus véhément, pour défendre l’Agence parisienne du
climat, d’ailleurs !
Expliquez-moi pourquoi cette agence est
reconnue par tous les acteurs, en dehors de toute sensibilité partisane et
qu’ici, dans cet hémicycle, vous considérez que cette agence ne joue pas son
rôle.
Vous pouvez dire que tout est mauvais
mais là où cela devient absolument incohérent, c’est que vous, à cette même
place, il y a six mois, votiez avec nous le Plan Climat à l'unanimité.
Que s'est-il passé entre-temps ?
Je sais bien ce qui s'est passé :
les élections approchent, oui… les élections approchent, donc cela n'aide pas
toujours l'intelligence ; cela pousse à la caricature.
Ne soyons pas caricaturaux : vous
faites certainement des choses très bien dans votre action politique ;
réussissez à le reconnaître pour les autres, car je crois que c'est extrêmement
important.
Rapidement bien sûr, par rapport aux
propos de Mme DOUVIN, c'est assez classique, et c'est un clivage qu’on connaît
depuis très longtemps : vous êtes pour la fluidité automobile dans la
Ville.
Cela veut dire lever toutes les
contraintes qui empêcheraient de pouvoir faire rouler des véhicules, qui
éviteraient les embouteillages.
Le problème, c'est que c'est quoi les
contraintes à la fluidité aujourd'hui ?
Les contraintes, oui, c'est le tramway
qui réduit la voirie sur les Maréchaux, c'est la place de la République qui est
récupérée, ce sont ces dizaines de trottoirs qui ont été agrandis, ce sont ces
pistes cyclables protégées.
Alors, réduire les contraintes, cela
voudrait dire quoi ? Cela voudrait dire, eh bien oui, recréer les axes
rouges, permettre que les voitures puissent revenir en masse dans Paris ?
Je dirais que l’on est quand même sur
une vision un peu anachronique, bon sang ! Allez voir dans les autres
villes d'Europe. Ce n'est pas encore quelque chose de partisan, il ne faut pas
être de gauche, de droite ou écologiste pour voir que, dans l’ensemble des
villes en Europe, cette théorie de la fluidité a été abandonnée.
J’ai envie de dire, et je finirai mon
propos là-dessus, moi, cela me rappelle vraiment les débuts de mon engagement.
A l'époque, à la Ville de Paris, il y avait un slogan, et Jacques CHIRAC en
était Maire, c'était "Paris veut rouler, on va l'aider".
Effectivement, cela incarnait parfaitement la fluidité, cela incarnait
l'adaptation de la ville à l'automobile.
Moi, j’ai envie de vous dire
aujourd'hui : "Paris veut respirer et on va y arriver".
Je vous remercie.
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