Information tronquée

Deux informations importantes manquent à cette communication :
Premièrement, cette opération devait être réalisée en lieu et place d’un jardin, le jardin Sainte Perrine, parc public de l’ouest parisien. 7000 m² d’arbres centenaires et de végétations qui font la plus grande joie des habitants du quartier.
Deuxièmement, le projet de logement était destiné aux personnels de l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (APHP), qui est le principal propriétaire parisien, derrière la Ville de Paris et l’Evêché. En d’autres termes, l’APHP détient de vastes et nombreux terrains et immeubles dans la capitale.
D’autres solutions étaient envisageables. Mais construire dans un jardin peut faire économiser beaucoup d’argent…

Quand l’UMP vote avec les Verts

En 2006, lors du vote du Plan Local d’Urbanisme par le Conseil de Paris, les voix des Verts s’étaient mêlées à celles de l’UMP pour s’opposer à ce projet. Faute de majorité favorable, le Maire de Paris avait du abandonner l’idée de faire pousser un immeuble au cœur du jardin. Les représentants du PS avaient alors hurlé au scandale !
En tant qu’élus verts, nous ne nous faisons aucune illusion sur le cynisme du vote de l’UMP. L’UMP se souciait peu de la teneur du projet, le seul objectif de ses élus était de semer la zizanie au sein de la majorité municipale.
Cependant, nous refusons d’admettre que la Mairie de Paris choisisse de bétonner un espace vert, alors que dans le même temps elle autorise la réalisation de milliers de mètres carrés de bureaux et que près de 40 000 logements restent vacants dans la Capitale.
Les Verts ne voteront jamais ce projet, quand bien même celui-ci se trouve dans le 16e arrondissement.

Quand l’histoire se répète

Cette affaire a des similitudes déconcertantes avec une des principales luttes menée par les écologistes dans les années 90 face à l’urbanisme chiraquien. A cette époque, l’APHP souhaitait construire un immeuble de logement dans un des rares jardins du 10e arrondissement. Après 6 mois de blocage de chantiers par les habitants, le projet avait été abandonné.

Les Verts n’accepteront pas de Bertrand Delanoë ce qu’il ont toujours refuser de Chirac et Tiberi : bétonner un jardin dans une ville qui étouffe sous la pollution.

René Dutrey

Président du Groupe Les Verts au Conseil de Paris
Premier Adjoint au Maire du 14e arrondissement