Les écoles parisiennes font la chasse aux courants d'air.

Ecole Asseline (XIVe) | (LP/C/H.)

A l'occasion de la présentation mardi prochain au Conseil de Paris d'une délibération portant sur la rénovation thermique de 200 nouvelles écoles sur les 600 que compte notre ville, le Parisien revenait ce matin sur ce vaste chantier de rénovation thermique, le plus grand entrepris par une collectivité en France.

« C’est le plus grand plan de rénovation thermique jamais entrepris dans des équipements publics par une collectivité en France », assure René Dutrey, adjoint au maire de Paris (Europe Ecologie-les Verts) en charge du développement durable. Paris veut en effet réduire de 30% l’émission de gaz à effet de serre d’ici à 2020.

Pour atteindre cet objectif qu’elle s’est fixé dans son plan climat adopté en décembre 2012, Paris s’est lancé dans un vaste plan de réhabilitation des 600 écoles de la capitale.

Fini les courants d’air, les façades mal isolées, les menuiseries trop anciennes et les chaudières vétustes. Ce chantier devrait se solder à terme par une réduction de 20% des gaz à effet de serre produits par les équipements publics.

Sur les 300 qui doivent faire l’objet de travaux d’isolation thermique d’ici la fin du mandat (mars 2014), 45 ont déjà été traitées. Les 55 autres seront livrées en août 2013. Reste à engager le chantier dans les 200 écoles restantes. Ce marché public fait l’objet d’une délibération qui sera examinée lors du prochain Conseil de Paris prévu les 11 et 12 février. Contrairement au premier lot, il ne s’agit pas d’un partenariat public-privé mais d’un marché classique.

« Le prestataire est soumis à un système de bonus-malus. S’il n’atteint pas l’objectif fixé, il ne touchera pas l’intégralité de la redevance (un total de 1,6 M€ par an) », explique l’adjoint au maire en charge du développement durable.

Les bâtiments les plus énergivores ont été traités en priorité. Les 300 dernières écoles seront traitées sous la prochaine mandature.

Les enseignants également formés

Ce programme s’accompagne d’une formation pour les personnels des écoles et d’une sensibilisation auprès des enfants. « Car s’il n’y a pas de changement dans les usages, les mesures engagées ne seront pas totalement efficaces », prévient René Dutrey. C’est ainsi que les enseignants devront apprendre à baisser le chauffage plutôt qu’ouvrir les fenêtres lorsque la température extérieure remonte. Et acquérir encore bien d’autres réflexes pour accompagner cette campagne de rénovation thermique.

Il est encore trop tôt pour vérifier si l’objectif a bien été atteint. Mais la Ville espère avoir des données précises d’ici à l’été prochain. Il lui restera ensuite à s’attaquer à d’autres équipements publics, tel que les gymnases ou les piscines autrement plus énergivores que les écoles mais aussi bien plus difficiles à traiter sur le plan thermique.

Christine Henry | Publié le 07.02.2013, 07h00

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