Les
pensions de famille représentent un habitat alternatif durable pour des
personnes en difficultés et n’ayant pas accès à un logement autonome classique.
De taille humaine, elles proposent, en lien avec les habitants du quartier, un
cadre semi-collectif chaleureux et convivial à des personnes adultes en
situation d’isolement et de précarité. Aujourd’hui, plus d’une centaine de
pensions de famille existent en France. Leur statut juridique de « Maison
relais » ouvre droit à une subvention d’Etat pérenne pour leur gestion.
La
pension de famille Bauer Thermopyles Plaisance située au 15 rue de Plaisance
dans le 14ème arrondissement vient d’être inaugurée ce 21 février. Fruit
d’un travail de l’association de quartier Urbanisme et démocratie (Udé !),
l’association Pension de famille à Bauer-Thermopyles-Plaisance a été fondée en
2003 avec l’objectif de créer, animer et gérer une pension de famille. Elle a
reçu le soutien des mairies de Paris et du 14e arrondissement, du
Conseil de quartier Pernety et de nombreuses associations, du quartier et
au-delà.
Un projet singulier et fortement soutenu
Ce
projet est subventionné par l’Etat, la Ville, la région Ile-de-France et la
Fondation Abbé Pierre. La Fondation des Caisses d’Epargne et du Crédit foncier
(via le prix ”Grand confort de Vie” reçu en 2007) et la Société amicale des
anciens élèves de l’Ecole polytechnique (AX) lui apportent également un soutien.
Un couple d’hôtes, Sabine Bröhl et
Guillaume Testor, professionnels du social, est chargé du fonctionnement
quotidien.
La
pension de famille des Thermopyles est à destination de personnes percevant des
ressources faibles ou précaires, se trouvant en situation de désocialisation, d’isolement,
de dépendance toxicologique (stabilisée après une post-cure) ou fragiles
psychologiquement. Elle peut accueillir 20 personnes dans 17 studios, sans exiger un projet précis d’insertion.
Un
jardin partagé, situé sur le terrain prolongeant la parcelle au sud de la
pension de famille, sera accessible aux habitants du quartier y compris bien
sûr des résidents de la pension. Il sera géré par l’association de quartier
Urbanisme et démocratie (Udé!).
10 ans pour construire 17 studios…
Ce
projet a émergé en 2003, puis le premier permis de construire a été délivré en
2006. Alors que le projet était très avancé, la décision en 2008 du Maitre
d’œuvre Paris Habitat d’écarter l’architecte Christophe Auroux, à fait
perdre plus de 6 ans.
Vu
la nécessité et l’urgence de créer de nombreuses structures de ce type, il faut
impérativement que les maitres d’œuvre soient en capacité de réaliser ce type
de projet dans des délais beaucoup plus court. Dans ce dossier, il aura fallu
l’acharnement des animateurs de l’association pour permettre au projet d’enfin
voir le jour. Bravo !
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