Sur le site de l'expansion cette intéressante tribune sur le projet auto lib à Paris.
L'association La Voiture Autrement est pour le développement massif de l'autopartage mais n'approuve pas le projet parisien d'Autolib. Pourquoi ?
Bertrand Delanöe a annoncé en 2008 la mise en place d'un système de voitures électriques en libre service sur le modèle de Vélib'. 4000 voitures et 1400 points d'arrêts sont attendus d'ici 2011 à Paris et dans plusieurs communes proches.
Cette annonce pose un certain nombre de questions.
On peut d'abord douter de la capacité des constructeurs automobiles à répondre aux exigences imposées par le système (voitures disponibles 24h/24). Leur manque d'anticipation et d'investissement dans les motorisations du futur se payent aujourd'hui alors que l'industrie automobile est en crise ! Et c'est l'Etat qui doit venir à la rescousse !
Surtout, c'est le concept de one-way mis en avant qui nous dérange. Dans un service d'autopartage classique, la voiture doit être reposée à la station de départ. Le modèle parisien (aussi appelé Autolib) repose lui sur le même principe que les vélos en libre service. On prend une voiture dans une station et on la dépose dans la station de son choix.
Les effets pervers de ce système sont nombreux :
- il faut 3 fois plus de stations que de voitures : autant d'espace à trouver et d'argent gaspillé !
- pour fonctionner, le système nécessite une logistique complexe. Il engendre des déplacements en voitures inutiles liés au rééquilibrage des stations
- la voiture vient concurrencer les transports collectifs et les modes doux. Pourquoi prendrais-je les transports en commun alors même qu'une voiture m'attend en bas de chez moi et que je peux la garer facilement ?!
- Alors que 50% des parisiens n'ont pas de voiture et vivent très bien sans, on va leur en redonner une ! Soit au final, une augmentation des trajets en voiture !
Bref, le projet d'Autolib Paris ne répond pas aux besoins des citoyens qui recherchent un usage de la voiture seulement lorsqu'elle s'avère indispensable (transports d'objets en combrants, utilisation la nuit ou en dehors de la zone de desserte performante des transports collectifs). Au contraire, en favorisant l'usage de a voiture, il va à l'encontre des objectifs des politiques de déplacements urbains (diminution de la pollution, décongestion automobile, amélioration du cadre de vie,...)
A Lyon, la question du one-way a été discutée et vite écartée pour les raisons évoquées ci-dessus. Espérons qu'à Paris, les élus suivront le même chemin en mettant de côté les considérations purement politiques.
Oui au développement massif de l'autopartage, Non au one-way.
Retrouvez cette tribune sur le site de L'Expansion
Le site de l'association "La voiture autrement"
L'association La Voiture Autrement est pour le développement massif de l'autopartage mais n'approuve pas le projet parisien d'Autolib. Pourquoi ?
Bertrand Delanöe a annoncé en 2008 la mise en place d'un système de voitures électriques en libre service sur le modèle de Vélib'. 4000 voitures et 1400 points d'arrêts sont attendus d'ici 2011 à Paris et dans plusieurs communes proches.
Cette annonce pose un certain nombre de questions.
On peut d'abord douter de la capacité des constructeurs automobiles à répondre aux exigences imposées par le système (voitures disponibles 24h/24). Leur manque d'anticipation et d'investissement dans les motorisations du futur se payent aujourd'hui alors que l'industrie automobile est en crise ! Et c'est l'Etat qui doit venir à la rescousse !
Surtout, c'est le concept de one-way mis en avant qui nous dérange. Dans un service d'autopartage classique, la voiture doit être reposée à la station de départ. Le modèle parisien (aussi appelé Autolib) repose lui sur le même principe que les vélos en libre service. On prend une voiture dans une station et on la dépose dans la station de son choix.
Les effets pervers de ce système sont nombreux :
- il faut 3 fois plus de stations que de voitures : autant d'espace à trouver et d'argent gaspillé !
- pour fonctionner, le système nécessite une logistique complexe. Il engendre des déplacements en voitures inutiles liés au rééquilibrage des stations
- la voiture vient concurrencer les transports collectifs et les modes doux. Pourquoi prendrais-je les transports en commun alors même qu'une voiture m'attend en bas de chez moi et que je peux la garer facilement ?!
- Alors que 50% des parisiens n'ont pas de voiture et vivent très bien sans, on va leur en redonner une ! Soit au final, une augmentation des trajets en voiture !
Bref, le projet d'Autolib Paris ne répond pas aux besoins des citoyens qui recherchent un usage de la voiture seulement lorsqu'elle s'avère indispensable (transports d'objets en combrants, utilisation la nuit ou en dehors de la zone de desserte performante des transports collectifs). Au contraire, en favorisant l'usage de a voiture, il va à l'encontre des objectifs des politiques de déplacements urbains (diminution de la pollution, décongestion automobile, amélioration du cadre de vie,...)
A Lyon, la question du one-way a été discutée et vite écartée pour les raisons évoquées ci-dessus. Espérons qu'à Paris, les élus suivront le même chemin en mettant de côté les considérations purement politiques.
Oui au développement massif de l'autopartage, Non au one-way.
Retrouvez cette tribune sur le site de L'Expansion
Le site de l'association "La voiture autrement"
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