17 juin 2013

Paris veut respirer, on va y arriver ! Intervention sur le Rapport Environnemental 2012.

Chaque  année, l'exécutif parisien soumet au Conseil de Paris un document qui fait le tour des actions entreprises en faveur de l'environnement. Le Rapport Environnemental 2012 que j'ai rapporté lors du dernier Conseil permet notamment de prendre la mesure de toutes les améliorations que Paris peut mettre à son actif.


Consulter le Rapport Environnemental 2012 au format pdf








Mon intervention :
C'est l'occasion de vraiment remercier les orateurs : Laurence DOUVIN, M. BERTHAULT, Olivia POLSKI, Danielle FOURNIER, qui se sont exprimés sur ce rapport environnemental. J’imagine bien que si les autres ne se sont pas exprimés sur ce point, c'est qu'ils n'ont pas eu le temps de lire cet excellent rapport que je vous invite vraiment à regarder car il est concis, clair, qu'il rassemble vraiment l'ensemble des actions et qu’il est particulièrement lisible.
Ce rapport environnemental retrace effectivement l'ensemble des actions réalisées l'année dernière, en 2012, actions en matière d'adaptation du territoire au changement climatique, de gestion des ressources et de consommation responsable, de protection et de développement de la biodiversité, de préservation de la santé des Parisiens.
Je ne ferai pas l'énumération de ces actions, et Olivia POLSKI l'a fait de façon excellente.
Je voudrais simplement dire qu'il n'y a pas une direction, aujourd'hui, à la Ville de Paris, qui ne soit pas impactée par notre politique environnementale. Il n'y a pas un adjoint… et d'ailleurs j'avais commencé à vouloir citer la liste des adjoints qui  participaient à ce rapport et en fait, il fallait que je cite l'ensemble de l'Exécutif, ce qui aurait été un peu fastidieux.
L'environnement n'est pas une option pour nous ; ce n'est pas quelque chose qu'on rajoute. C'est une grille de lecture qui se développe partout, qui irrigue l'ensemble de la Ville.
Souligner également quelque chose d'à mon avis trop méconnu aujourd'hui, qui est l'action des Acteurs du Paris durable. Cette politique environnementale n’est pas seulement une politique publique qui se regarde le nombril mais aujourd'hui, quand vous avez 70.000 Parisiens impliqués dans "Les Acteurs du Paris durable" - je vous rappelle que "Les Acteurs du Paris durable" est ce service qui vise à vraiment repérer les initiatives citoyennes de la base et les aider à les accompagner, à les valoriser pour qu'elles se structurent et deviennent beaucoup plus importantes - c’est quelque chose d’assez original dans nos politiques, et pour avoir un peu regardé dans les autres grandes villes, un outil de ce type n'existe pas. N'hésitez pas : allez aux "Acteurs du Paris durable", dont le bâtiment est juste à côté de l'Hôtel de Ville, renseignez-vous et faites connaître cette magnifique structure.
Pour répondre rapidement aux différents orateurs, d'abord bien sûr à l'intervention la plus véhémente, celle de M. BERTHAULT.
J'ai envie de vous dire, Monsieur BERTHAULT : tout ce qui est excessif est un peu dérisoire dans le sens que vous avez vraiment critiqué… même pas critiqué : vous avez jeté à la poubelle l'ensemble de la politique environnementale de la Ville sans qu’un point puisse vous satisfaire ou qu’il y ait une chose intéressante.
Je crois que c’est une peinture qui serait tellement noire qu'elle ne pourrait correspondre à la vérité car dans ce rapport environnemental, il y a en plus une part d’exercice de vérité. Tous les indicateurs ne sont pas bons, et nous le mettons dans le rapport environnemental.
Par exemple, l'indicateur d’une légère augmentation de la consommation d’essence des services de la Ville : cela apparaît noir sur blanc. Il y a tout à fait moyen, de façon objective, factuelle de dire : "Oui, votre rapport environnemental, sur tel point vous faites des choses très intéressantes mais sur d'autres, cela n'avance pas assez vite ou vous ne devriez pas faire comme cela". Cela n'a pas été l'objet de votre propos : cela a été quelque chose d'entièrement noir.
Avec une vision extrêmement binaire que vous avez développée, le Grenelle de l'environnement était l’apogée, la lumière ; la politique menée par la Ville, c'est l'obscurantisme.
J’ai envie de vous dire que ce Grenelle de l'environnement a eu des avantages à l'époque, et je suis prêt à le reconnaître - vous voyez, ce n'est pas de ma couleur politique -, il a eu des avantages ; il n'est pas allé jusqu'au bout également.
Après, force est de constater que c'est Mme Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, en tant que Ministre, qui a sabordé la filière photovoltaïque : c'est un fait, c'est factuel, c'est ainsi, et cela ne m'empêche pas de dire qu'il y avait des choses intéressantes au moment du Grenelle.
Vous voyez, il y a moyen de mâtiner son propos pour permettre d'être plus proche de la vérité.
Vous avez violemment attaqué l'Agence Parisienne du Climat. Je ne comprends pas. Quand je circule en France, les gens sont particulièrement envieux de cette agence. Quand la Ministre de l'Ecologie décide de visiter un lieu lors des journées récentes du climat, elle vient à l'Agence Parisienne du Climat… cette agence est reconnue de tous.
Bien sûr, on peut dire qu'elle n'en fait pas encore assez, qu'il faudrait plus de moyens, mais une agence qui, aujourd’hui, est en train de développer ce logiciel de coach à destination des copropriétés, qui est expérimental et financée par l’A.D.E.M.E. pour être déployé dans l'ensemble du territoire.
M. René DUTREY, adjoint. - Je peux, moi aussi, monter en décibels pour être plus véhément, pour défendre l’Agence parisienne du climat, d’ailleurs !
Expliquez-moi pourquoi cette agence est reconnue par tous les acteurs, en dehors de toute sensibilité partisane et qu’ici, dans cet hémicycle, vous considérez que cette agence ne joue pas son rôle.
Vous pouvez dire que tout est mauvais mais là où cela devient absolument incohérent, c’est que vous, à cette même place, il y a six mois, votiez avec nous le Plan Climat à l'unanimité.
Que s'est-il passé entre-temps ?
Je sais bien ce qui s'est passé : les élections approchent, oui… les élections approchent, donc cela n'aide pas toujours l'intelligence ; cela pousse à la caricature.
Ne soyons pas caricaturaux : vous faites certainement des choses très bien dans votre action politique ; réussissez à le reconnaître pour les autres, car je crois que c'est extrêmement important.
Rapidement bien sûr, par rapport aux propos de Mme DOUVIN, c'est assez classique, et c'est un clivage qu’on connaît depuis très longtemps : vous êtes pour la fluidité automobile dans la Ville.
Cela veut dire lever toutes les contraintes qui empêcheraient de pouvoir faire rouler des véhicules, qui éviteraient les embouteillages.
Le problème, c'est que c'est quoi les contraintes à la fluidité aujourd'hui ?
Les contraintes, oui, c'est le tramway qui réduit la voirie sur les Maréchaux, c'est la place de la République qui est récupérée, ce sont ces dizaines de trottoirs qui ont été agrandis, ce sont ces pistes cyclables protégées.
Alors, réduire les contraintes, cela voudrait dire quoi ? Cela voudrait dire, eh bien oui, recréer les axes rouges, permettre que les voitures puissent revenir en masse dans Paris ?
Je dirais que l’on est quand même sur une vision un peu anachronique, bon sang ! Allez voir dans les autres villes d'Europe. Ce n'est pas encore quelque chose de partisan, il ne faut pas être de gauche, de droite ou écologiste pour voir que, dans l’ensemble des villes en Europe, cette théorie de la fluidité a été abandonnée.
J’ai envie de dire, et je finirai mon propos là-dessus, moi, cela me rappelle vraiment les débuts de mon engagement. A l'époque, à la Ville de Paris, il y avait un slogan, et Jacques CHIRAC en était Maire, c'était "Paris veut rouler, on va l'aider". Effectivement, cela incarnait parfaitement la fluidité, cela incarnait l'adaptation de la ville à l'automobile.
Moi, j’ai envie de vous dire aujourd'hui : "Paris veut respirer et on va y arriver".
Je vous remercie.

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