1 octobre 2010

Le parisien - Feu vert aux 300 antennes de Free

Le quatrième opérateur de téléphone mobile, Free, va pouvoir installer ses 300 antennes sur les toits parisiens. Le Conseil de lui a donné son feu vert hier après-midi. La délibération avait été déprogrammée à deux reprises sur pression de l’adjoint chargé de l’environnement, Denis Baupin, qui souhaitait attendre les conclusions d’expériences menées sur la puissance et la taille des antennes, avant d’autoriser le déploiement du quatrième opérateur.

« On est dans un flou juridique réel, a dénoncé mardi Denis Baupin, l’élu écologiste. Le a organisé un Grenelle des ondes censé apporter des réponses, et pourtant, ils ont décidé d’accorder une 4e licence », soupire-t-il.
Selon la mairie, il était impossible d’attendre davantage. « La décision de créer un quatrième réseau est une décision de l’Etat prise en janvier dernier. La Ville n’avait pas de marge de manœuvre pour s’y opposer », insiste Bernard Gaudillère, l’adjoint chargé des finances. « En adoptant une charte sur la téléphonie, en convoquant une conférence de citoyens, la ville avait fait deux pas en avant sur une meilleure maîtrise des ondes. Nous en faisons aujourd’hui trois en arrière », regrette René Dutrey, élu vert du XIVe.
Analyse démentie par la première adjointe Anne Hidalgo. « Les XVe et XIVe font partie des sites qui expérimentent un seuil d’émission des antennes abaissé à 0,6 volt/mètre. Nous travaillons à la création d’un organisme de mesure à l’image d’Airparif et une étude est lancée sur les micro-antennes », rappelle l’élue . « Si René Dutrey est plus doué que nous pour négocier avec les opérateurs, qu’il se joigne à nous! » lâche-t-elle.
Sur 163 conseillers, 84 élus ont approuvé l’installation des 300 nouvelles antennes. Les Verts ont voté contre et l’UMP s’est abstenu.
Jean-Louis Missika, l’adjoint chargé de l’innovation et de la recherche, n’a pas voté. « J’ai été vice-président de la société Free. Aujourd’hui, je n’ai plus de responsabilités au sein de cette entreprise, il n’y a donc pas de conflit d’intérêt, mais j’ai quand même préféré ne pas prendre part au vote », explique-t-il. L’élu pourrait, pour ces mêmes raisons, quitter la commission de concertation municipale sur les implantations d’antennes.
MAG
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