Depuis maintenant 6 ans je suis investi dans l'épineux dossier des effets sur la santé des champs électromagnétiques, en particulier ceux issus de la téléphonie mobile. Au coté d'Étienne Cendriers et de l'association Robins des toits nous avons multiplié les initiatives pour que soit appliqué le principe de précaution à cette dangereuse expérience sanitaire. En effet, pour exemple dans le 14e arrondissement de Paris, nous dépassons les 100 000 téléphones mobiles et plusieurs dizaine d'antennes relais. Autant dire que toute la population est exposée. Aujourd'hui, grâce à l'acharnement de quelques uns, ce dossier de santé publique est au devant de la scène politico-médiatique.
Faire le point sur les connaissances scientifiques et sur les réglementations en vigueur
En effet, dans le cadre de la constitution d’un Grenelle de la téléphonie mobile, le ministère de la Santé organise, le 23 avril 2009, une table ronde sur les effets potentiels des téléphones mobiles et des antennes relais. Cette table ronde réunissant des membres du gouvernement, des opérateurs, des représentants de collectivités territoriales, des scientifiques, des syndicats et des associations sera l’occasion « de faire le point sur les connaissances scientifiques ainsi que sur les réglementations en vigueur ».
A l’heure actuelle, la France par le décret du 3 mai 2002, fixe un seuil maximal d’exposition aux champs électromagnétiques des antennes entre 41volts/mètre et 61 volts/mètre selon les technologies utilisées. Cette norme est particulièrement permissive en comparaison à certains pays voisins du nôtre : dans la région bruxelloise les seuils d’exposition ne doivent pas dépasser 3 volts/mètre et à Salzbourg en Autriche, ils sont limités à 0,6 volts/mètre.
Par ailleurs, la directive européenne du 15 décembre 2004, transposée en droit français par le décret du 18 octobre 2006, régit la compatibilité électromagnétique des équipements électriques et électroniques et spécifie que tout matériel électrique doit pouvoir fonctionner sans être perturbé dans un environnement inférieur ou égal à 3 Volts/mètre. Il est difficilement compréhensible que les autorités soient plus attentives au bon fonctionnement des appareils électriques qu’à la santé des personnes.
80% des français favorable à une loi réglementant d'avantage les antennes relais
Ce flou législatif nourrit les inquiétudes légitimes des Français. D’après une enquête d’opinion, ils sont d’ailleurs 80% à être favorable à la création d’une loi ayant pour objectif de règlementer davantage le développement des antennes relais. Cette situation est d’autant plus regrettable que la qualité du service offert aux utilisateurs de téléphones mobiles ne serait pas détériorée si le gouvernement faisait le choix de diminuer les seuils d’émission des ondes des antennes relais.
Abaisser à 0,6 volts/mètre le seuil maximum d’exposition aux ondes électromagnétique
Face cette situation, le gouvernement a le devoir de réviser la législation sur la téléphonie mobile et les antennes relais. L’application du principe de précaution doit être la priorité, notamment en abaissant à 0,6 volts/mètre le seuil maximum d’exposition aux ondes électromagnétique, seuil en dessous duquel les scientifiques n'ont pas relevé d'effet nocif pour la santé.
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